L'art de guérir en Chine


On parle de plus en plus de médecine chinoise, de plus en plus de personnes y font appel, mais quelle est concrètement la philosophie de la médecine chinoise?

Voici pour vous, une brève explication:

L'art de guérir, en Chine, ne peut être compris que restitué dans son contexte original. La médecine traditionnelle chinoise est toute entière articulée autour d'un noyau théorique: c'est la personne toute entière que l'on soigne.
Le but n'est pas de guérir seulement la maladie du patient mais de prendre en compte toutes les causes comme les circonstances d'apparition, la psychologie du malade, son contexte social, son environnement et de saisir la relation qui existe entre toutes ces causes.

Ensuite seulement on essaie de rétablir l'équilibre entre tous les facteurs internes et externes responsables de la maladie pour arriver à une guérison durable dans le temps, une guérison qui est un retour à l'état de bonne santé, et non pas la guérison d'une maladie pour retomber dans une autre maladie, l'équilibre du malade n'ayant pas été rétabli.

Autre point important, le système chinois a toujours privilégié les mesures préventives ce qui n'est pas le cas du nôtre ( bien que les choses bougent à ce niveau).Les anciens médecins chinois n'étaient payés, dit on, que lorsque leurs patients se portaient bien, non s'ils étaient malades, ce qui les incitait grandement à les maintenir en bonne santé.
Cette idée, extraite du nei ching est bien exprimée par l'Empereur jaune: " les sages ne traitent pas ceux qui sont déjà malades: ils instruisent plutôt ceux qui ne le sont pas encore. Le bon médecin intervient avant que le mal n'éclose. Le mauvais médecin n'intervient que quand la maladie s'est déjà développée".
Cette vision de la santé et de la maladie chez les chinois diffère radicalement de la notre. La médecine classique considère le corps comme une machine et la maladie comme la rupture ou le mauvais fonctionnement des pièces de cette machine. Dans cette perspective, la santé est surtout le contraire de la maladie.

Pour le praticien de médecine naturelle, au contraire, la santé est un état dynamique et positif de plénitude et d'harmonie, un processus évolutif qui nous permet de nous adapter au changement.

la maladir résulte moins de germes toujours présents que d'un manque d'harmonie dans l'organisme dû à un excès de stress, par exemple, ou à un excès de toxines diminuant notre résistance.

Les symptomes de la maladie, fièvre, maux de tête ou nausées, ne sont que des réactions de notre organisme à ce déséquilibre, organisme qui s'adapte au changement ou combat l'infection.
ce sont aussi des indices utiles pour détecter le déséquilibre chez un patient plûtot que des indices pathologiques à éliminer ou à étouffer.

Bien que certaines thérapies naturelles traitent le symptome, la plupart d'entre elles conçoivent un traitement qui renforcera les défenses de l'organisme, activera le principe autoguérisseur, débloquera le flux d'énergie ou éliminera les toxines.

Quand le patient aura retrouvé son énergie et son équilibre, les symptomes disparaitront naturellement et l'organisme retrouvera la santé.

Cette conception holistique ( le corps dans sa totalité) de la guérison rompt avec la vision analytique ( le corps fragmenté) de notre médecine classique. Il n'est pourtant pas étonnant que l'ideal grec de la santé intégrale ait résumé dans la locution suivante: " un esprit sain dans un corps sain"!